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jeudi 17 janvier 2013

Les techniques de base des massages

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Les techniques de base des massages.
D'après les ouvrages de Lohrer, Karvounidis, Abrassart et Jackson

L'effleurage superficiel
L'effleurage superficiel est essentiellement pratiqué en début et en fin de massage. Afin d'instaurer le contact lors du traitement de surfaces étendues, il faut tout d'abord poser délicatement la paume des mains et les doigts à plat sur le corps.
L'effleurage est utilisé pour les grands mouvements d'harmonisation. Il consiste en une pression légère et douce de toute la main bien étalée, les doigts réunis. La main glisse lentement sur la peau en adhérant au corps avec une pression uniforme et un rythme régulier. On peut employer les deux mains ensemble ou séparées mais sans jamais perdre le contact. C'est un geste naturel, simple à effectuer, qui prolonge la prise de contact, sert à étendre l'huile et prépare les autres mouvements. Lors des effleurages, concentrez-vous d'abord sur l'enveloppement en veillant à bien épouser la forme du corps.
Les couches superficielles (peau et tissu adipeux sous-cutané) sont ainsi soumises à une pression juste suffisante pour que se forme, sous l'action des doigts et du bord latéral des mains, un bourrelet d'à peine quelques millimètres.
Lors du retour des mains (avec le bas du pouce) il faut relâcher la pression sans toutefois perdre complètement le contact. L'effleurage détend, stimule la sensibilité et favorise la réintégration du schéma corporel. Par ses effets vasodilatateurs, il active la circulation sanguine superficielle et réchauffe le corps. La pression exercée étant relativement faible, l'effleurage peut pratiquement se faire dans toutes les directions sans risque physiologique.
L'effleurage superficiel peut être pratiqué en cas de lésion sur les tumescences des parties molles à condition de bien veiller à procéder le plus délicatement et superficiellement possible.

Le palpé-roulé
Cette technique consiste à prendre un plan cutané et sous-cutané entre le pouce d'un côté, et l'index, le majeur, l'annulaire et l'auriculaire de l'autre, puis à faire avancer le bourrelet ainsi formé par des petits mouvements des doigts.
Normalement le tissu adipeux sous-cutané doit se détacher sans difficulté de l'enveloppe musculaire qui se trouve juste en dessous, mais il peut arriver qu'il y ait adhérence des parties molles superficielles (tuméfaction pâteuse du tissu adipeux sous-cutané), auquel cas, la formation et la circulation du bourrelet sont ressenties comme douloureuses. Pour remédier à cela, il suffit de maintenir le plan cutané et sous-cutané immobile entre les doigts pendant quelques secondes et de recommencer l'opération autant de fois que nécessaire.
Le palpé-roulé est particulièrement approprié au massage du dos, qui doit être exécuté en allant de haut en bas, de part et d'autre de la colonne vertébrale. Si après un certain temps aucune amélioration n'est constatée, il se peut que la colonne vertébrale ou des organes internes soient en cause, auquel cas un examen médical s'impose.

L'effleurage profond (ou pression glissée)
Comme pour l'effleurage superficiel, les mains sont posées à plat, et seul change le degré de pression, dont l'augmentation permet d'atteindre les muscles. Les mains parcourent les muscles d'un tendon à l'autre. Un effleurage des muscles attenant à la colonne vertébrale doit se faire de haut en bas et d'une main ferme.
Vos mains s'adaptent à la constitution anatomique et morphologique de la région à masser et certaines parties de la main pourront appuyer plus que d'autres : talon de la main pour aller plus en profondeur dans certains muscles, bout des doigts pour se glisser par exemple entre les côtes, etc. Sur les membres, utilisez les mains perpendiculairement à l'axe du membre, se refermant autour de lui dans la position appelée "mains en bracelet". Le bord de la main appuie plus ou moins fort suivant la sensibilité.
La pression glissée est le mouvement de base pour la détente musculaire : elle favorise en profondeur l'irrigation sanguine. Aussi sur la face interne des membres, en particulier sur l'intérieur des jambes, elle est effectuée en remontant de l'extrémité vers le cœur, le mouvement de retour étant un effleurage avec étirement. Lors du retour des mains, il faut relâcher la pression, sans pour autant perdre le contact avec la peau. La pression glissée se doit d'être lente pour respecter la vitesse de la circulation sanguine et elle s'effectue avec le poids du corps.

La friction
La friction se concentre elle aussi sur la peau et le tissu adipeux sous-cutané, mais elle s'applique à des zones plus restreintes que l'effleurage. La pression exercée étant également plus forte et les mouvements plus rapides, cette technique donne lieu à un massage plus intensif que les précédents. La meilleure façon de procéder est de poser le tranchant des mains (éminences hypothénar) fermées et légèrement écartées l'une de l'autre.
C'est en frottant avec chacune des mains dans un sens différent et dans un rayon d'environ 3 cm que le masseur obtiendra la chaleur idéale. La friction est particulièrement recommandée en cas d'adhérence entre le tissu adipeux sous-cutané et l'enveloppe musculaire, mais il est également bon, après avoir pétri les muscles, d'y avoir recours pour favoriser l'irrigation de la peau.
La friction des zones réflexes produit exactement le même effet. Par exemple, la friction de la région allant des dernières vertèbres lombaires au sacrum favorise, par mécanisme réflexe, l'irrigation et le métabolisme de la face postérieure de la cuisse.

Le pétrissage
Le masseur pétrit les muscles comme le boulanger sa pâte. Il travaille les grands muscles en profondeur et dans le sens de la longueur, sans que ses mains aillent obligatoirement dans la même direction.
Le pétrissage s'emploie sur les groupes musculaires renflés : fessiers, mollets, muscles des flancs, pectoraux, dessus des cuisses, etc. Il s'effectue généralement en torsion suivant la technique suivante :
  • Placer les deux mains formant deux pinces, doigts réunis et pouces écartés en travers du membre à masser, perpendiculairement à l'axe du muscle
  • Saisir la masse musculaire à pleine paume et la soulever en la comprimant entre le pouce et les autres doigts comme pour la détacher de l'os
  • Imprimer aux tissus un mouvement de torsion, les deux mains glissant en sens inverse sans jamais relâcher leur prise.
A Répéter plusieurs fois en remontant progressivement vers la racine du membre.
Le pétrissage décongestionne le muscle. Effectué lentement, il soulage spasmes et raideurs musculaires en aidant à la diffusion des déchets dans le sang qui les éliminera. Exécuté sur un rythme vif comme dans le massage sportif, il devient stimulant. Le pétrissage est formellement déconseillé en cas de problèmes circulatoires, veineux ou capillaires.
Psychologiquement, ce mouvement peut être vécu comme agressif et mal supporté par les personnes retenant leur propre agressivité.

Les pattes de chat
Cliquez sur le lien pour voir la démonstration en vidéo (32 secondes) : les pattes de chats.

Le massage transverse
Le massage transverse ne diffère du pétrissage que par le fait que le muscle est massé non pas dans le sens des fibres, mais transversalement. Comme pour le pétrissage, une pression élevée peut permettre d'augmenter la tension musculaire (effet tonique) et une pression relâchée de la réduire (effet relaxant).

La pression profonde et la friction transversale
Le massage par pression suppose que l'on repère des petits nœuds perceptibles au toucher et sensibles à la pression. Une fois chose faite, il s'agit de les comprimer avec l'index ou le majeur contre l'os qui se trouve en dessous ou bien de les pincer entre le pouce et les doigts. Ce contact ponctuel est maintenu même après apparition d'une légère douleur.
Il est souvent difficile de trouver le point exact où exercer la pression et ensuite de la maintenir. Il faut alors se servir de son autre main comme d'une cale.
La pression doit, dans un premier temps, à peine dépasser le seuil de douleur et être maintenue 20 à 30 secondes. La douleur une fois estompée, on augmente un peu la pression, et ainsi de suite.
Dans le massage de détente, la pression profonde est utilisée dans la dernière partie du massage pour approfondir celui-ci quand une relation de confiance a été établie avec le receveur. En effet, en s'adressant aux points douloureux profonds, presque toujours en relation avec des blocages émotionnels, la pression réveille les émotions et les expressions retenues. Aussi, demande-t-on au receveur de participer au lâcher prise de ces tensions en accompagnant les pressions profondes du masseur d'expirations profondes.
Alors que l'effleurage et la pression glissée sécurisent et harmonisent le corps par leur action globale et enveloppante, pétrissage et pression confrontent la personne à ses tensions profondes. Il faudra donc doser en fonction de chaque personne ces différents mouvements.
La digitoponcture est une technique dont l'objectif est d'influer, par l'exercice d'une pression sur les points d'acuponcture et par le biais de mécanismes de rétroaction, de façon bénéfique sur les tissus ou organes coordonnés à ces points (cf. la technique du shiatsu, du do-in ou du massage thaï).
Une friction transversale supplémentaire ne change en rien le principe de la pression simple. Les mouvements circulaires ou de va-et-vient dans un périmètre d'environ un demi-centimètre qui la caractérisent ne font en fait que renforcer l'effet de la pression.

Le massage transversal profond (périostes et tendons)
Cette technique est une variante de la pression profonde. Elle a pour objectif de soulager les périostes et les tendons douloureux, ce qui nécessite une forte pression. Celle-ci est généralement exercée de façon ponctuelle avec la pulpe de l'index ou du majeur (parfois aussi avec le pouce). Le massage consiste en de petits mouvements effectués sur les bords de l'os ou transversalement aux tendons. Si, après un certain temps, il s'avère que la pression est bien supportée, on peut l'augmenter en utilisant non plus la pulpe du doigt, mais la pointe de l'articulation médiane de l'index fléchi.

Le ballottement
Il est bon de finir un massage par un ballottement, car cette manœuvre provoque une détente générale des tissus. La secousse des différentes couches tissulaires permet l'élimination mécanique des dernières adhérences, favorise l'irrigation des tissus et les métabolismes locaux.
Lors du ballottement, le masseur s'empare des mains ou des pieds du receveur et les agite de façon rythmée et rapide (avec la plus grande économie de mouvement possible). En ce qui concerne le dos, le ballottement doit être effectué avec les mains bien à plat sur les muscles.

La mobilisation passive
Cette technique, propre au sport, consiste à associer le pétrissage, le massage transverse et le ballottement, que l'on pratique d'une main tandis que de l'autre on fait se mouvoir les articulations les plus proches.
Ce mouvement passif, exempt de pression et ne demandant aucun effort, stimule le métabolisme de la région articulaire, ce qui a un effet bénéfique sur l'articulation elle-même. La mobilisation passive occupe une place très importante dans la mise en condition des sportifs et dans leur récupération.


La description de ces techniques est proposée à titre informatif. Certaines d'entre elles, lorsqu'elles sont mal pratiquées, ou contre-indiquées, peuvent entraîner de sérieux dommages.

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